Op donderdag 27 mei 2021 ondertekenden Rita Rahman, voorzitter van de Werkgroep Caraïbische Letteren, en... Lees verder →
Indianen in het Wilde Spaanse Westen (5 en slot)
Indiaanse slavernij, weerstand, kolonisatie en missie in de Cariben
door Fred de Haas
Indianen waren ook maar gewone mensen
De bedoeling van dit artikel was om het treurige lot te belichten van Indiaanse volken die door de omvang van de Arabische en Afrikaanse slavernij en de aandacht die daarop was gericht bijna als onopvallende voetnoot in de marge van de bewuste geschiedenis terecht zijn gekomen. Ik heb geprobeerd te schetsen hoe zij ten tijde van Columbus te lijden hebben gehad van de sinistere macht van het Vaticaan en de Spaanse ontdekkings- en veroveringsdrift. Daarbij is ook enigszins begrip getoond voor de Spaanse Kroon die door het vaststellen van allerlei verordeningen, geboden en verboden serieuze pogingen heeft aangewend om het lot van de inheemse bevolking te verzachten en daarbij te maken had met de nietsontziende ambitie van de individuele kolonisator.
De inheemse bevolking liep in dit betoog een grote kans om zonder veel nuances en bijna als een abstracte categorie te worden neergezet, terwijl ze in feite lichamelijk zijn bezweken onder het geweld van de Spaanse legers.
read on…Elie Stephenson – Maripasoula
Je n’ai rien contre ce village
la gendarmerie
l’école
et la mission catholique
les fausses-rues
l‘hôtel des touristes
Je n’ai rien contre ce village
le blanc jouant à l’indien
l’indien jouant au citadin
le Boni faisant du négoce
et le créole la grande gueule
Je n’ai rien contre ce village
les réceptions de ministres
les élections frauduleuses
l’insolence des européens
l’assurance des fonctionnaires
Je n’ai rien contre ce village
la mairie
le bureau de poste
l’infirmerie
la mission catholique
Je n’ai rien contre ce village
les patrouilles des légionnaires
simplement je ne sais pas
si je suis chez Moi ou chez Eux?
Maripasoula, août 1979. Elie Stephenson: ‘Terres mêlées’, 1984, p. 46
Ik heb niets tegen dit dorp
de gendarmerie
de school
en de katholieke missie
de straten die geen straten zijn
het toeristenhotel
Ik heb niets tegen dit dorp
de blanke spelend met de indiaan
de indiaan spelend met de stedeling
de Boni die handel drijft
en de creool met de grote bek
Ik heb niets tegen dit dorp
de ontvangsten van ministers
de frauduleuze verkiezingen
de respectloosheid van de Europeanen
de arrogantie van de ambtenaren
Ik heb niets tegen dit dorp
het stadhuis
het postkantoor
de polikliniek
de katholieke missie
Ik heb niets tegen dit dorp
de patrouilles van legionairen
ik weet gewoon niet
of ik bij Mij ben of bij Hen?
[vertaling: Els Moor]
Édouard Glissant – Les Indes
Sur Gênes va s’ouvrir le pré des cloches d’aventures.
Ô lyre d’airain et de vent, dans l’air lyrique de départs,
L’ancre est à jour !… Et la très douce hébétude,
Qu’on la tarisse ! Au loin d’une autre salaison.
Ô le sel de la mer est plus propice ici que l’eau bénite de l’évêque,
Cependant que la foule fait silence ; et elle entend la suite de l’histoire…
Ville, écoute ; et sois pieuse ! Religion te sera faite dans nos coeurs,
Qui avons su l’émoi et la boussole, et d’autres oeuvres sur la voile.
II
L’homme arrête le geste, il dit, gardant l’écume : « Ce combat
« Fut d’écumes, de foi, de soleils et de sangs,
« Où l’or taché de sang, avait sa part essentielle ; et la folie, sa part ! »
Et quelqu’un dit : « Nous sommes plage de l’écume, ô fils. »
Il dit… Nous, sur la plage, il nous est fait licence de nous assembler à la proue de la voix, de crier,
Sur la plage, l’Éclair, seule raison des Écumeurs.
III
Il dit ; et la plage ne sait, à ce début, de quelle écume se fera
Sacre ou ravage ? Nul ne sait, pieds nus sur le sable nu,
De quelles Indes voici l’approche et la louange, ou quel ce capitaine
(Aveuglé de vents ou de diamants ?)
Que la voix sur la plage somme encore de partir, libérant la boucle d’amarre ?
Mais cette science est plus profonde.
IV
Comme le nègre, sur les mornes, qui prédit
Le vol proche d’un bateau porteur de femmes nouvelles et de casseroles,
(Femme de La Rochelle et casseroles de fer-blanc, dit-il),
Et qui souffrit d’un prêtre la saumure et les piments — écorché vif !
Mais le bateau ne vint-il pas à quai, caressant de sa toile humide
Le pays de carne et de mort !
[…]
VI
Indes ! ce fut ainsi, par votre nom cloué sur la folie, que commença la mer.
Avait-elle pris forme ou pris naissance, dites-le, jusqu’à ce jour
Quand les vieillards de ce côté que verdit le soleil, se levèrent
Et dirent, balbutiant : « Où va le souffle, sont les Indes » ?
Ils priaient. Et faisaient lance de leur dieu pour le planter sur la première grève.
Puis ils partirent.
VII
Qu’était la mer, et son écume ? Savait-on si sa parole ne se mourait
En quelque gouffre, au loin des routes révélées ?
Longtemps ainsi la voix de l’homme se perdit aux temples
Pour obscure qu’était la route jusqu’au temple ! Et cette mer,
Croyait-on pas qu’elle coulait dans l’infini, goulue qui bée, jusqu’à tarir ?
— Puis, l’autre rive fut saluée !
VIII
Chacun vit que l’océan faisait commerce de soi-même, à l’autre plage de la vie.
Qu’il était riche de manguiers, de soies, d’épices, de venelles
(Mais où était l’épice, et où était la soie, tu le demandes maintenant ?)
Et chacun s’écria que l’océan est force dure, qui s’éprouve, impure,
Et se nourrit de sa chair même !
[Uit Les Indes van Édouard Glissant, Éditions Le Seuil, Paris, 1965, pp. 67-73.