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Jopi Hart – La mer

Quand la mer lève la tête
roule, cogne et tourbillonne,
s’écrase contre les rochers,
éclabousse en saignant une écume saumâtre …
alors je veux vivre dans sa fureur

Quand la mer se retire,
entraînant la vie aussi bien que la mort
dans les eaux profondes de son royaume …
alors je veux saisir son pouvoir destructeur.

Quand la mer revient, bouillonnante,
enragée et salée, qu’elle frappe
jusqu’à remplir d’une folie de couleurs
tout le ciel de a côte Nord,
alors je veux d’être en elle une goutte d’eau

Quand la mer enjouée flâne sur les rivages
caresse de ses doigts lascifs
les larges baies tranquilles,
et joue, prenant un plaisir sensuel,
autour des rochers brillante …
alors je veux me fondre en elle, totalement.

Je veux sa fureur furieuse.
Je veux son pouvoir créateur.
Je veux ses caresses excitantes.
Je veux vivre
sur des cordes tendues,
créer des mélodies sans égales, à l’infini.
Comme la mer.

Traduction de Rose-Marie François

Vertaling naar het Frans van het Papiamentse gedicht ‘Laman’ van Jopi Hart (Bonaire, 1940), dat oorspronkelijk verscheen in zijn bundel Entrega (Willemstad, Curaçao: Carilexis, 2000, p. 76); zie pdf aan het eind van dit bericht.
De Franse vertaling verscheen, samen met het oorspronkelijk Papiamentse gedicht, in het tijdschrift micRomania (België), nrs. 122/3 (sept. / dec. 2022), pp. 39-41. Het nummer is geheel gewijd aan auteurs – met name uit Martinique, Guadeloupe, Guyana – die schrijven in een van de creoolse talen in de Caraïben.

Jopi Hart / foto Aart G. Broek

on 24.11.2022 at 20:20
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