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Gens de la Caraïbe et Maryse Condé

par Lucia Nankoe

Les sociétaires de Gens de la Caraïbe ont choisi pour l’année 2011, à l’image d’une soirée léwoz de mettre l’écrivaine Maryse Condé au centre d’une ronde de danseurs et joueurs de gwoka.

Ce léwoz s’entendrait dans tous les grands fonds de Guadeloupe, les mornes de la Martinique, les ravines de Cuba, les campagnes de la Jamaïque mais aussi dans les imaginaires de ceux qui résident en Afrique, en Europe, en Asie, en Amérique latine et d’autres ailleurs.  

Ses romans de Heremakhonon (1976) à En attendant la montée des eaux (2010) nous emmènent de l’empire malien aux villes et communes réelles imaginaires de Guadeloupe, Cuba, Jamaïque ou du Panama pour aborder des questions sensibles de société.   Fidèle à son image « d’auteure qui dérange », Maryse Condé aime « mettre en lumière ce que les gens aiment cacher » et se défend d’écrire des romans militants, même si elle se présentait aux élections régionales en 1992 sur la liste du parti indépendantiste. Elle confiait à Françoise Pfaff dans une série d’entretiens parus chez Karthala en 1993 que ses personnages étaient « des anti-héros, des gens pas très sûrs d’eux et pas très sympathiques, pensant qu’il ne faille pas que les gens soient parfaits pour qu’on les aime. Ils sont ce qu’ils sont. »   Parmi les thèmes de prédilection de Maryse Condé, figurent les préjugés de couleurs, les conséquences de l’esclavage, les absurdités de nos sociétés et ses romans n’oublient jamais de parcourir notamment la Caraïbe des petites aux grandes Antilles avec toujours une mention au peuple haïtien.   Pour ces raisons et d’autres encore, Gens de la Caraïbe consacrera plusieurs pages de son site à Maryse Condé en 2011 pour vous donner, entre autres, envie de la lire ou la relire.  

Etape 1. Mise en ligne de témoignages Gens de la Caraïbe publie des témoignages de personnes qui ont croisé Maryse Condé ou ont été touché es par son oeuvre. > Ce qu’ils disent de Maryse  

Etape 2. Maryse Condé en langues   Maryse Condé a été traduite en douze langues- sauf le créole! (allemand, brésillien, espagnol, italien, anglais, japonais, hollandais, américain, suédois, polonais, roumain, hébreu). Parmi les derniers romans parus en langue étrangère vient de paraître la traduction de « Victoire, les saveurs et les mots » en allemand (« Victoire, ein Frauenleben im kolonialen Guadeloupe », janvier 2011).   Le mois de mai vibre au rythme des commémorations de la mémoire de l’esclavage et des traites négrières, et la date du 10 mai a par ailleurs été proposé par Maryse Condé et le CPMHE qu’elle présidait en 2001. Nous avons donc choisi, avec l’autorisation de son éditeur allemand Litradukt de publier sur notre site, un extrait de « Victoire, les saveurs et les mots » qui aborde la question de la relation Noirs/Blancs, autrement dit, du racisme, thème récurrent dans les écrit de Maryse Condé. Quelques extraits.  

Lire le portrait de Maryse Condé rédigé par Anais Jones pour GdC en 2007   Dernier ouvrage paru en France : « En attendant la montée des eaux », Editions Lattès, 2010 – Lire la chronique d’Ayelevi Novivor, en français , en español.   Merci à Gerty Dambury, Valérie Eugène, Philippe Calodat, Louis-Philippe Dalembert, Céline Guillaume, Fraucke Gewecke, Karole Gizolme, Milan Lescot, Ayelevi Novivor, Ineke Phaf-Rheinberger, Peter Trier, les Editions Mercure et Laffont qui ont apporté leur contribution à ce dossier. Merci également à tous ceux qui ont apporté leurs témoignages.

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